
Parmi les projets échafaudés en 2020 figurait le déplacement à Ambert, pour aller rouler sur la renommée randonnée « Les Copains », pendant 3 jours, sur les routes escarpées Auvergnates.
Daniel P., Olivier T., Thierry R., Henri B., François F., et moi-même, s'étaient portés volontaires pour ce périple ressemblant un peu à l'Ardéchoise.
Evidemment ce qui était envisageable et prévu en 2020 n'était pas obligatoirement d'actualité un an après, d'où mon appréhension à me rendre à ce rendez vous reporté. D'ailleurs, à ce sujet, François F., suite a des modifications de planning familial, a déclaré forfait, dommage d'avoir loupé cette occasion de le revoir. Autre changement notoire, Thierry se retrouve le régional de l'étape puisque, avec Momo, ils résident maintenant à Issoire, il a d'ailleurs pu reconnaÏtre quelques portions des parcours.
Qu'à cela ne tienne, sous les insistances d'Henri, j'en serai et m'installerai dans sa voiture pour le voyage.
Daniel P., nous avait réservé la première nuit de Jeudi soir dans une auberge de jeunesse, huit km au dessus d'Ambert, établissement très simple, bien accueillis et bien logés où le repas du soir pris avec des sympathiques cyclos Savoyards ,était très satisfaisant.
Dès notre arrivée à Ambert dans le milieu de ce Jeudi après midi, après nous être retrouvés tous les cinq autour d'une bière sur la place principale, nous nous rendons au village départ pour récupérer dossards et maillots offerts. Il y aura des surprises au sujet des tailles, tout est sous dimensionné : nous, les « normaux », avons récupéré nos maillots d'une taille supérieure, pour Thierry il faudra qu'il attende Septembre pour récupérer la bonne taille, voilà ce que c'est d'être un peu....fort....
Après une bonne nuit, chambrée partagée avec Henri et Daniel, nous redescendrons au départ, ce Vendredi-matin en voiture.
Pour cette première étape Auvergnate, le ciel est relativement clément et nous partons avec le soleil. Nous formons trois équipes : Thierry, Olivier d'une part, les plus rapides, puis Daniel P., en électron libre et Henri, bien au niveau des trois costauds, mais qui restera avec moi sacrifiant sa moyenne pour m'accompagner et j'en profite pour l'en remercier. Au milieu d'une nature florissante et verdoyante, les côtes vont se succéder les unes derrière les autres dévoilant de magnifique paysages...Le bonheur à une fin, un peu avant le ravitaillement de midi, je crève de la roue avant. Vers 11h30, nous nous retrouvons tous les quatre dans un havre de paix, à l'ombre d'un petit château, ou sera servi le repas de midi, mais seul nous deux resterons pour manger, Olivier et Thierry continueront leur route. On ne verra pas Daniel qui vit sa vie de globe trotter solitaire.
Dans l'après midi nous continuerons notre progression, parcours toujours aussi pentu avec la chaleur. Sur les derniers kilomètres je suis retardé par des crampes... Henri, avec son sens de la camaraderie, a la patience de m'attendre. L'arrivée dans notre refuge de l'étape est la bienvenue pour moi ... La journée fut rude avec 130 km et plus de 2600 m de D.... Nous bénéficions d'un cadre exceptionnel depuis la terrasse de notre hébergement, nous avons le Puy de Dôme en visuel. Nous sommes réunis tous les cinq dans une même chambre ce qui est plus sympa, les ronfleurs s'abstiendront ! Le repas est sans plus, j'appréhende la journée de demain !
Samedi matin, ciel plombé dès notre réveil.... Je décide de faire l'impasse de la montée du Puy de Dôme, quatre kilomètre mais à 12% de moyenne, chose que je regretterai après.... Je partirai une heure après eux et j'attendrai Henri au pied du mont. Je quitte le centre sous la pluie...Sept ou huit kilomètres plus loin, j'attends Henri protégé sous un abri bus... Je retrouve donc Henri , juste après sa descente, tout heureux d'avoir grimpé le Puy de Dôme. Tout en cheminant en alternant averses et accalmies, il me raconte qu'Ils ont gravi le Puy de Dôme par petits groupes et ont attendu au sommet tous les participants avec 9°, la pluie et du vent, pour redescendre en convoi... La découverte du Puy de Dôme est très réglementée depuis quelques années. Au sommet, beaucoup ont reçu des couvertures de survie fournies par les services sanitaires et les pompiers. Daniel montera même dans une ambulance histoire de se réchauffer, quelle aventure....
Pour moi, ça va beaucoup mieux. Je commence à avoir de meilleures sensations et je me décontracte un peu. Nous arrivons au point de ravitaillement vers 11h30 sous une petite pluie fine... Le repas chaud pris dans la petite salle des fêtes du village nous fait du bien... Surprise agréable quand on ressort, le ciel s'est éclairci et le soleil n'est plus très loin... Nous roulerons tout l'après midi au sec pour arriver enfin à notre étape vers 17h30, sur le site d' une institution de vacances « Azureva », un grand bâtiment principal au milieu des petits blocs de maisons, mélangeant constructions récentes et anciennes, servant d'hébergement ,sur un terrain vallonné et en pente, au milieu de la verdure, l'ensemble nous donnant une très bonne impression... Encore une belle partie de manivelles aujourd'hui : une centaine de kilomètres au compteur avec 2000 m de D+. Notre retard est une chance, par rapport à nos « avions », car les sacs ne sont pas encore arrivés... Pour ce petit désagrément l'organisation nous dédommagera en nous offrant un gros morceau de fourme d'Ambert à chacun à l'arrivée, merci Mesdames et Messieurs... Le foyer/bar est agréable mais nous serons très déçus par la qualité de la nourriture et c'est dommage car l'organisation et les membres de ce village sont très serviables et souriants. Notre hébergement par contre est top, grandes pièces et salle de bain généreuse... Nous allons passer une excellente nuit. Le hasard fait que je fais encore équipe avec Henri, Olivier est avec son pote Thierry et Daniel est seul, juste à côté d'eux, le hasard fait quelques fois bien les choses !
Pour ce dernier jour en ce Samedi, nous serons modestes avec une cinquantaine de kilomètres seulement et un peu moins de mille mètres de D+. Quand on quitte notre gite le tandem Olivier et Thierry est déjà parti, suivi par Daniel qui, encore une fois, ne fera pas le même parcours qu'eux. Nous partons sous quelques gouttes de pluie pour faire la dizaine de kilomètres qui va nous ramener sur le circuit... C'est un jour spécial puisque nous serons doublés par les coursiers du jour, venus que pour la compétition. Vers dix heures nous essuyons une grosse averse, suivi d'éclairs et de coups de tonnerre... Ça tombe tellement fort que nous décidons de nous mettre à l'abri dans un garage afin de laisser passer le gros de l'orage. Les gouttes frappent l'asphalte et rebondissent avec violence. Un cousin du coureur Rosetto vient s'abriter lui aussi. Au bout d'une quinzaine de minutes, la pluie s'est enfin calmée, nous repartons... Henri a des fourmis dans les mollets mais il m'attend en haut des bosses.
Dernier petit ravitaillement dans un village en haut d'une côte, il est 11h30 et Ambert n'est plus qu'à une dizaine de kilomètres et il ne pleut plus ! Ouf....
Retour au village départ/arrivée, où les compétiteurs se disputent les derniers mètres... Récupération des sacs qu'il faut encore attendre une vingtaine de minutes, décidément ! On n'omet pas de récupérer nos Fourmes bien sur, merci les copains ! Nous nous changeons derrière la voiture, vu le temps, nous n'avons pas trop transpiré, nos vêtements cyclistes sont bien humides et dans les « Sidi » ça fait « floque-floque »...
Direction la grande salle, ancienne grange aménagée qui sert de restaurant pour l'occasion... il faut faire un peu la queue en respectant les distances et les protections sanitaires... Le plateau repas est le bien venu, la nourriture est bonne...Nous retrouvons Daniel et nos amis Savoyards avec qui nous partageons notre repas... Les trois filles du groupe sont en pleine forme et l'on comprend qu'elles n'ont aucun lien avec les quatre autres membres du Club, qui ne sont que des copains de Club, leur maris étant restés à la maison !
Quand on retourne à la voiture vers 14h, Olivier arrive seul...Thierry ne tardera pas... C'est qu'ils ont fait tous les grands parcours, des gladiateurs ces deux là...
Comme prévu nous suivons Thierry jusqu'à Issoire, qui n'est qu'à une quarantaine de kilomètres d'Ambert, car ils ont eu la gentillesse de nous inviter ce soir chez eux : le soupé est prêt, les lits sont faits, Momo nous attend !
Très bonne soirée chez Momo et Titi, je crois qu'on a parlé un peu vélo... Ils sont très bien installés dans une maison de plein pied sur les hauteurs d'Issoire... Le garage attenant ressemble à un show Room d'un magasin de cycle... Vous connaissez Thierry qui depuis qu'il est en Auvergne roule 7 jours sur 7, sauf quand il pleut des cordes.... Il pète la forme le garçon...
Dimanche matin nous remontons avec Henri dans notre région Parisienne qui va nous paraître bien plate ....Nous avons passé d'excellents jours à faire du vélo entre garçons... Nous avons retrouvé un peu de notre jeunesse....la colo, les vacances, vous vous rappelez...
A très bientôt sur le vélo, à la Semaine Fédérale à Valognes par exemple.......JPB.
lien Google Les Copains Henri https://photos.app.goo.gl/3327PsmFD4a6aCpt6
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