SUR LA ROUTE DE LA BALLAINVILLOISE
SAMEDI 4 SEPTEMBRE 2010
En préparation de Levallois - Honfleur, je me suis dit qu'il ne serait pas inutile de rouler deux jours de suite.
Direction Ballainvilliers. Cette ville m'évoque des bons et des mauvais souvenirs :
• les bons, l'assurance de retrouver de belles routes essonniennes, campagnardes et vallonnées à souhait,
• et les mauvais, ligne d'arrivée de Bordeaux-Paris que j'ai franchie... à l'aise... dans la voiture balai !
Il fait encore nuit quand j'arrive devant les portes fermées du château, il est 6h15 ! Je réalise que j'aurais pu rester largement plus d'une demi heure encore au lit ! Ouverture enfin à 6h30, il y a des « vrais » qui auraient certainement voulu démarrer plus tôt pour le 180 ! Inscription, petit café, stage incontournable où vous savez et, le jour commençant à poindre, je me lance sur le 120 km annoncé, il est 7h50. Je pars seul malgré le coup de fil d'Emma, la veille, me proposant d'attendre Guy Beerens et Claude Sintès qui ont choisi la même distance mais qui ne veulent partir qu'à 8h00, je préfère devancer l'appel. Emma et Boubou seront sur le 80 km.
Début de parcours classique, je rattrape un cyclo de Villejuif. Nous ferons route jusqu'à la côte à la sortie d'Arpajon. Le pourcentage aura eu raison de mon éphémère compagnon de route ! La séparation du 120 et du 180 s'opère après Lardy. Je tourne à droite, Etrechy et direction Etampes. Après avoir quitté ce chef lieu de canton essonnien, et peut être y revenir pour la célèbre « Foire aux Haricots » qui se déroulera le troisième week-end de Septembre, pédaler le long de la Juine dans ce petit matin frais et ensoleillé est un réel plaisir. Tous les noms des villages traversés sont accolés de « la rivière » : Boissy-la-Rivière, Fontaine-la- Rivière, Abbeville-la-Rivière, c'est très « frais » et très campagne. C'est à Arrancourt que l'on change de direction et que l'on remonte sur le plateau. La petite route se fraye difficilement un chemin au milieu des champs de culture qui s'étendent à perte de vue pour revenir sur le premier contrôle qui est à 55 km du départ. Le vent s'est levé pour saluer l'arrivée à Méréville, patrie du regretté journaliste Jean-Louis Bory et aussi de François-René de Chateaubriand. Je suis le premier du 120 km à pointer sous cette magnifique halle, dont on peut admirer la charpente du 16ème siècle (cela ne nous rajeunit pas !). Collation légère, discussions avec les Ballainvillois de service et c'est reparti, toujours seul ! Monnerville, Chalo-St-Mars, Villeconin, Souzy-la-Briche, St-Yon et tous ses lieux dits, et je m'arrête au deuxième ravitaillement à Egly, il me restera 25 km. Les membres du S.C.A.S.B. ne sont pas débordés ! Après ce réconfort bienvenu, ce sera Bruyères-le-Châtel, La Roncière, Bel Air, Fontenay-les-Briis qui annonce la belle côte de Mulleron et tout ce parcours toujours accompagné, faute de cyclistes, d'un beau soleil et du ciel bleu.
Sur le plateau, traversée de Janvry, descente du Déluge et arrivée sur Marcoussis pour gravir une « énième » fois l'Escargot. Dans le dernier virage, j'aperçois le Trek bleu de Boubou courbé sur sa machine, qui tire sur son guidon pour s'extirper de cette dernière difficulté, « Emma » l'attend au sommet (ça, je ne devrais pas le dire). Nous bavardons quelques instants en reprenant notre souffle. Le plus dur est fait, Nozay, Villejust, redescente sur le haut de Saulx les Chartreux et retour au château, à Ballainvilliers. On nous attend dans la chapelle désaffectée. Le sandwich et la bière sont les bienvenus. Au tirage au sort, j'ai gagné une serviette de bain. Elle ne servira que l'année prochaine maintenant. Nous étions 228 (110 sur le grand parcours de 180 km). Le parcours est très agréable, surtout avec ce beau temps, dommage que je n'ai pas trouvé quelques groupes de cyclos avec qui j'aurais pu partager ce bon moment. 25 km/h de moyenne dans ce paysage bosselé et seul, je ne suis pas mécontent du résultat. Surprise tout de même, mon compteur affiche 132 km ? Les Ballainvillois font les étonnés ! « Ah bon ! Vous êtes sûr ! » Absolument mon neveu !
Bref, il est midi, je plie les « gaules ». Retour à Yerres; demain, il faut se relever de bonne heure pour Créteil.
A très bientôt sur le vélo.
JPB
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